« Le succès c’est tomber sept fois, se relever huit. »

– Proverbe japonais.

Aucune citation ne pouvait mieux illustrer mon premier investissement immobilier.

Parce qu’il faut le dire : j’étais mal parti pour devenir propriétaire. Non pas parce que je manquais de connaissances. Loin de là.

J’ai eu le temps, le courage et l’énergie d’apprendre les rouages de l’immobilier locatif. Mais, le savoir ne suffit pas.

Surtout dans un projet aussi ambitieux qu’acheter et louer un appartement.

Et la réalité m’a très vite rattrapé : 2 problèmes majeurs me bloquaient. Impossible d’investir. Incapable de donner vie à mon projet.

Peut-être que tu es figés à la ligne de départ par ces mêmes chaines. Qui sait ? Parlons-en.

Retournons un rapide instant dans le passé.

Nous sommes en 2020

Ça fait 3 ans que je suis salarié. J’ai déjà l’ambition d’augmenter mes revenus. Après, quelques recherches, je m’aperçois que l’immobilier serait une bonne option.

Le problème ? C’est que je ne sais rien de l’immobilier locatif.

• Quel type de bien acheter ?
• Comment choisir son appartement ?
• Quelles sont les démarches ?
• Comment emprunter ?
• Quels sont les pièges à éviter ?
• Comment choisir ses artisans ?
• Comment fonctionne la fiscalité ?

Je pars de zéro. Sans connaissance. Sans expertise. Sans réseau.

La montagne à gravir me semble insurmontable.

Comment apprendre une activité en partant de si loin ? Pfff… Peut-être que je trouverais des réponses auprès d’un agent immobilier ou un conseiller de gestion de patrimoine.

Sauf que… le sort s’acharne.

Mars 2020, la pandémie tue mon projet dans l’œuf

Emmanuel Macro le dit : « Nous sommes en guerre. »

Le confinement est lancé. Personne ne sort de chez lui. Même le réunionnais motivé que j’étais, bloqué dans sa campagne, devait appuyer sur pause.

Impossible de visiter des biens. Mon projet devra attendre.

Mais, je transforme cette catastrophe en opportunité.

👉Plus de temps = plus d’apprentissage

Alors, j’exploite ces heures à l’enseignement. Les articles de blog, les vidéos YouTube, les bouquins, les Vlogs, les réseaux sociaux… Tout est une opportunité d’apprendre sur l’immobilier.

Je suis une éponge.

Je me lève, je mange, je bois, je dors « immobilier ».

Mes connaissances grandissent sur le sujet :

• Les différents modes d’exploitation (nu, meublé, coloc…)
• Les points à absolument surveiller pendant les visites
• Le montage du dossier pour obtenir le financement
• Les différents régimes fiscaux existants pour ne pas se louper
• Le choix du bien et de l’emplacement
• Le calcul et l’analyse de la rentabilité
• Les stratégies pour augmenter le cashflow

Enfin !

Je me sens prêt. J’attends avec impatience la fin du confinement. Mon projet va prendre vie ! Qu’est ce qui pourrait m’arrêter ? Rien ! J’ai les connaissances nécessaires.

Je suis in-arrê-table !

Fin du confinement

Les choses sérieuses commencent :

• Je scrute les annonces de vente immobilière
• J’appelle les propriétaires et les agences immobilières
• Je visite les appartements

C’est du boulot.

Étant salarié, je prenais mes rendez-vous après mes heures de travail. Vers 17h30 – 18h.

Ensuite, direction la maison. J’enchaine avec l’analyse du bien. L’étude de la rentabilité et du cashflow. Puis, j’envoie une offre… ou pas.

Je répète ce procédé des dizaines et des dizaines de fois.

Mais, au bout de plusieurs mois, rien ne se passe. Aucune offre acceptée. Zéro. Nada.

Je commence à douter sérieusement.

Merde ! Qu’est-ce qui bloque ?

Un jour, j’envoie une nouvelle offre

Je m’efforce de prendre conscience chacun de mes activités et de mon ressenti.

• Ce que je fais : Qu’est-ce que je fais ? Suis-je sérieux pendant les visites ? Ai-je oublié un paramètre dans les calculs de renta ? À quel moment j’envoie mes propositions ?
• Ma manière d’analyser la rentabilité : Comment j’estime les travaux ? Est-ce trop ? Pas assez ? Comment j’estime les loyers ? Suis-je trop ambitieux ? Trop prudent ? Quel ton j’emploie dans la rédaction de l’offre ? Trop formel ? Trop familier ?
• Mon ressenti : Quelle émotion m’anime pendant les visites ? Pendant que j’analyse la renta ? Lorsque j’envoie une offre d’achat ?

Ce dernier point attire mon attention.

Il m’arrivait d’envoyer des propositions d’achat avec des offres frôlant la folie. Parfois 20, 30, voire 40% de moins que le prix affiché. Sans justification.

Puis, lorsque je reçois un refus je ressens à la fois de la déception… et un étrange soulagement.

Comme si, au fond de moi, j’étais content que le projet n’aboutisse pas.

Pourquoi ? Parce que j’avais peur. Peur de me lancer. Peur de ne pas être à la hauteur.
Le vrai blocage, c’était moi.

Alors, je m’autosabotais.

Et les tentatives de découragement extérieures m’enfonçaient encore plus.

Tout le savoir acquis ne suffisait pas. Car je fuyais l’action.

Mais je ne me laisse pas démonter. En découvrant ces croyances limitantes, je dresse un plan d’action en 3 étapes pour revenir dans la course.

Étape 1 : clarifier

Un projet pas clair c’est une idée. La clarté donne un fil rouge au projet. Une direction.

« Investir dans l’immobilier » veut tout et rien dire.

C’est comme « se mettre au sport ». Quel sport ? La course ? La musculation ? À quelle fréquence ? 1 fois par jour ? 3 fois par semaine ? Pour atteindre quels objectifs ? Prise de masse ? Perte de gras ?

Je pose tout sur une feuille blanche :

• 🎯 Objectif : Apprendre. Lancer mon premier projet immobilier avec un cashflow positif, même faible (> 50€)
• 🧱 Quel bien ? Un appartement avec légers travaux
• 📍 Lieu : en campagne dans la ville où je travaille
• 📐 La surface : entre 45 et 55m2
• 🛏️ Le mode d’exploitation : meublé à l’année
• 👷‍♂️ La cible : les jeunes travailleurs du coin

OK. Je sais ce que je veux, où je souhaite aller. Les visites inutiles de T4 le lundi, de studio le mercredi, pour finir avec un immeuble de 2 appartements le vendredi, c’est fini.

Maintenant, je sais ce que je cherche !

Étape 2 : détruire les objections

Tony ROBBINS a dit : « La seule chose qui vous empêche d’obtenir ce que vous voulez est l’histoire que vous vous racontez ».

Alors j’ai changé l’histoire.
Je suis allé droit au but : liste des peurs + contre-arguments.

🧠 Crainte potentielle : Investir dans l’immobilier c’est s’engager avec des crédits à 6 chiffres. Je n’ai jamais côtoyé ce genre de montant.

👉 Réponse : Commence petit. Fixe un montant maximal (80.000€ max., par exemple).

🧠 Crainte potentielle : Et si le locataire ne payait pas ? J’aurais un crédit à rembourser sans entrée d’argent.

👉 Réponse : Il existe des solutions comme la GLI (Garantie Loyer Impayés) ou le garant.

🧠 Crainte potentielle : Si je me loupe dans l’estimation des travaux et qu’il fallait injecter 3.000 ou 5.000€ de plus ?

👉 Réponse : Prends une marge de manœuvre de 10 à 20% dans l’enveloppe travaux.

🧠 Crainte potentielle : Et si jamais je me rendais compte que l’immobilier ne me plaisait pas ? Je risque de finir emmerdé avec un appartement sous les bras.

👉 Réponse : Tu pourras toujours revendre.

Après cet exercice, je me suis senti libéré.

Étape 3 : passer à l’action

Je retourne sur le terrain. Cette fois, avec de nouvelles armes. Mieux préparé. Plus fort.

Les premières offres suivantes étaient encore teintées de doutes. Mais cette fois, je savais d’où venaient mes blocages. Alors je continue, j’insiste, je corrige.

Et un jour : BOOM. Compromis signé. Premier appartement acquis.

Enfin.

Après des mois et des mois de recherches.

Après avoir avalé des seaux entiers d’échecs.

Elles sont là. Les clés de mon premier appartement.

Mon projet prend vie. La fierté m’envahit. Quel plaisir !

Et surtout… je sais que ce ne sera pas le dernier.

L’investissement et l’entrepreneuriat ne sont pas simples

Tu rencontras des adversaires dangereux. Mais le plus redoutable…

C’est toi-même.

Toi. Tes peurs. Tes doutes. Tes excuses. Ton égo.

Les meilleures armes pour ce combat ?

1. La clarté
2. La confrontation aux croyances limitantes
3. Les actions imparfaites mais répétées et corrigées

Depuis ce premier achat, j’ai continué à investir. Mais je n’ai jamais oublié cette première bataille.

Pas contre le marché. Contre moi-même.

Et si tu te sens bloqué aujourd’hui… Ne cherche pas de nouveau simulateur ou une stratégie complexe. Cherche en toi. Commence par un pas.

Le reste suivra.